Institut Européen des Arts Céramiques

Association pour l’enseignement, la formation et la diffusion des arts céramiques en France et à l’étranger

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2007 - Exposition FRAC - BASSE SILÉSIE

du 23 janvier au 25 février 2007

FRAC - Sélestat

La Coopération Culturelle Alsace - Basse-Silésie

L’accord de coopération culturelle triennal conclu entre la Région Alsace et la Voïvodie de Basse-Silésie (2004-2006) aura permis au cours de ces trois années un échange annuel d’artistes en résidence entre Stasbourg et Wroclaw, la réalisation d’une mission photographique par un artiste de chaque région et un échange annuel d’étudiants en arts du feu.

L’Institut Européen des Arts Céramiques (IEAC), le Centre Européen d’Actions Artistiques Contemporaines (CEAAC), le Fonds Régional d’Art Contemporain Alsace (FRAC) ont été les partenaires opérationnels de ces projets pour la Région Alsace, en relation avec le Centre d’Art et de Culture et l’Académie des Beaux-Arts de Wroclaw pour la Basse-Silésie.

Cette première coopération se termine par la présentation des œuvres réalisées par l’ensemble des artistes au FRAC Alsace à Sélestat (du 23 janvier au 25 février 2007) et à la Galerie BWA de Wroclaw (du 24 mai au 14 juin 2007) et par un coffret réunissant ces dix publications individuelles.

Le volet Arts plastiques : six artistes plasticiens en résidence de Strasbourg à Wroclaw

Kama Sokolnicka

«Jusqu’à maintenant j’essayais de voir mon entourage immédiat. Connaître ma cour pour pouvoir comprendre d’autres cours. En me rendant dans une ville inconnue, j’étais très curieuse de cette autre cour et c’est pour cela que j’y allais à dessein avec un projet ouvert, pas imaginé jusqu’au bout. …

Si quelque chose n’arrive pas à m’attendrir, cela perd pour moi toute importance et cesse d’exister. Strasbourg m’a attendrie. Ce qui était important, c’était les images que je voyais tous les jours, les chemins que je me frayais toute seule et l’image de ces chemins… »

(extrait – texte Kama Sokolnicka – traduction Agnieszka Teodorczyk)

Thierry Aué

Si la déambulation est certes le moyen auquel chacun a recours dès son arrivée pour découvrir un nouveau paysage et prendre ses premiers repères, aucun ne la pratique de façon aussi systématique que Thierry Aué.

Il arpenta Wroclaw et ses alentours, suivant des itinéraires aléatoires, l’œil toujours aux aguets, observant avec curiosité et désireux de se laisser surprendre. Il en livre une série d’images qui attirent notre attention là où nous ne la porterions pas : endroits insolites, scènes du quotidien, passants ordinaires croisés sur sa route, saisis au hasard, du moins en apparence.

Ces photographies sont en réalité le fruit d’un long processus d’observation et de réflexion.

(extrait - texte de Ann Arendt)

Matthieu Husser

Arrivé à Wroclaw juste avant l’entrée de la Pologne dans l’Union Européenne, le 1er mai 2004, Matthieu Husser fut saisi par une évidente dichotomie au sein de la population, entre des gens très pauvres et d’autres très riches. Il fut également frappé par le véritable fossé générationnel entre une jeunesse colorée d’inspiration américaine et une frange de population plus âgée et attachée aux valeurs traditionnelles….

À partir de cette observation, Matthieu Husser chercha un élément symbolique pouvant témoigner visuellement de cette métamorphose sensible dans la population. Son choix se porta sur l’enseigne de l’entreprise WZG , chargée de la conception des enseignes pendant la période communiste.

(extrait - texte de Ann Arendt)

Nelly Massera

La mort du pape Jean-Paul II, survenue le 2 avril 2005, fit la une mondiale et eut dans le pays d’origine du Pape (né à Wadowice en 1920) une répercussion médiatique particulière.

Pour dénoncer la surabondance d’images et d’articles jaillis dans la presse, Nelly Massera créa « Pope Star Room », un studio impersonnel aux murs tapissés de coupures de prese polonaises dédiées au Pape, entourant un mobilier vide.

Le jeu de séduction des images de départ se transforme en une projection agressive et le spectateur se retrouve, comme dans notre société de consommation, saisi dans un dilemme entre fascination et rejet.

(extrait – texte Barbara Bay )

Laura Pawela

Laura Pawela est l’une des artistes polonaises les plus connues de la nouvelle génération. (…)

Elle est auteur de quelques projets artistiques qui ont électrisé non seulement son public mais aussi les critiques. Les œuvres dont il est question ont existé à un moment donné dans le «mainstream», l’on a commencé à s’occuper de Laura Pawela par snobisme et les conversations sur son art sont devenues incontournables dans les sushi-bars à la mode....

...Laura Pawela choisit pour sujet de résidence de se transformer elle-même en «plombier polonais», contraint bien souvent à accomplir une tâche ne correspondant pas à ses qualifications.

((extrait – texte Agnieszka Wolny-Hamkato et Ann Arendt – traduction Agnieszka Teodorczyk))

Tomasz Bajer

L’information de la flambée de violence dans les banlieues des villes françaises à la fin de  a influencé le concept du projet de la République Géniale de Tomasz Bajer. En réponse à ces émeutes le gouvernement français pense introduire la discrimination positive. Un second facteur d’influence a été la vague de protestations du monde musulman contre la publication des caricatures du prophète Mahomet dans un journal danois au début de 2006.

Ces évènements ont mis à nu les faiblesses de l’Europe laïque, et notamment la question des limites de la liberté de parole et le manque de compréhension de la profondeur de la foi des autres.

(extrait – texte Jolanta Bielanska - traduction Agnieszka Teodorczyk)
Photos © Alembicus

La mission photographique : un regard sur chaque région

Dorota Janiak

Il est aujourd’hui impossible de retrouver les paysages urbains «volés» par Dorota Janiak lors de ses balades dans des petites villes alsaciennes, effectuées dans le cadre de sa mission. C’est comme si elle s’appropriait des évènements éphémères en les enfermant dans une boite d’appareil photographique. En se faufilant à travers les ruelles, loin d’itinéraires touristiques, elle a photographié une ville nue, en désordre, non embellie par l’ordre ni par l’esthétique typique des petites villes alsaciennes.

(extrait – texte Piotr Stasiowski – traduction Agnieszka Teodorczyk)
 

Florian Tiedje

Avant son départ, Florian Tiedje ressentit la nécessité de se documenter sur l’histoire de Wroclaw et de sa région pour l’appréhender avec le plus de justesse possible, ce qu’un travail au long cours de la sorte permet, au contraire d’un voyage touristique.

Il découvrit les changements politiques successifs auxquels la ville et sa population furent soumises, notamment au cours du siècle dernier, et les importantes modifications architecturales et urbaines qu’ils avaient entraînées, tant en constructions qu’en destructions….

Si, traversant un chantier de construction ou des terrains vagues en bordure d’immeubles d’habitation, les habitants semblent dans ces images imperturbables, l’impression générale qui en ressort est le présage d’une transformation imminente.

(extrait – texte Ann Arendt)
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